Beaucoup de monde se posent des questions sur l’utilité du compostage. Comment procède t’on ?
Premièrement mise en tas ou plutôt en andain en vidant une benne devant l’autre. Passage à la composteuse de 4 mètres qui émiette et reconstitue le tas plus aéré.
Quel est l’intérêt du compost ?
Agronomique, d’abord. Le compostage permet de stabiliser les fumiers.
L‘aération du tas développe en effet l’activité biologique qui induit une stabilisation de l’azote. Comme il se présente sous forme organique, l’azote du compost est moins lessivable et se libère progressivement pour la plante. Tous les éléments fertilisants contenus dans le fumier (NPK Mg Ca) sont conservés dans le compost, leur valeur fertilisante va même jusqu’à doubler dans le cas d’un bon compostage. Il s’agit d’une concentration car le volume diminue lui aussi d’environ 50 %.
Combien de retournements sont nécessaires ?
On préconise deux retournements espacés de 15 jours. Mais on peut également retourner une seule fois si l’on désire juste homogénéiser sont produit et obtenir un compost instable.
Et les odeurs ?
La désodorisation complète du fumier, une fois qu’il est composté est très intéressante. Cette absence d’odeur apporte un plus en terme d’image pour les agriculteurs. On peut épandre près des maisons et surprendre les voisins les plus récalcitrants avec « ce fumier qui ne sent pas ! » Les animaux sont les premiers témoins de cette désodorisation : avec du compost, il n’y a pas de problèmes d’appétence, alors qu’avec du fumier…
C’est aussi une solution avec les mauvaises herbes ?
Grâce à l’élévation de température entre 50°et 60°le compostage détruit bon nombre de pathogènes et de mauvaises herbes, ce qui permet de mener un produit plus sain. Pour le constat, il suffit de comparer un tas de fumier en bout de champs sur lequel poussent de nombreux adventices et un andain de compost qui ne se fait pas envahir…
Et sur le plan économique ?
Cette valorisation des engrais de ferme permet de diminuer la facture en engrais minéraux. En effet, on a tendance à enfouir de trop grosses doses de fumier en réduisant ces quantités, on peut composter l’excédent de fumier, qui sera apporté sur prairie et ainsi économiser de l’engrais. Parallèlement, la diminution de volume permet d’avoir à mener deux fois moins d’épandeurs( c’est un gain de temps et d’argent)
L’épandage est plus facile, l’épandeur force moins, le produit est bien émietté et il y a une bien meilleure répartition de la matière fertilisante sur le sol. Pour l’organisation du travail. Le compost offre de la flexibilité : il est possible d’étaler ces épandages dans le temps, sur céréales d’automne au printemps en complément du 1er apport d’azote.
Le compost va être utilisé préférentiellement sur prairie entre ou après les coupes. Des études canadiennes montrent l’intérêt de l’intégrer dans la couche superficielle du sol ou l’activité biologique est maximale. Pour cela les spécialistes préconisent un passage de herse à prairie après épandage.
Leur action permet d’intégrer le compost, d’oxygéner le sol et d’activer la vie microbienne du sol. Sur prairie temporaire ou permanente, on a constaté un foin plus dru et plus fin avec un apport à peine de 10 à 15 tonnes par hectare.
Combien ça coûte ?
Actuellement nous facturons à la minute du rotor tournant : 4€ par minute.
Le coût du compostage d’un mètre cube de fumier pour deux retournements s’élève de 0.49€ (3.20frs) à 0.69€ (4.50frs) selon la conformité du tas.
Le prix à la minute restera inchangé malgré l’utilisation d’un tracteur plus puissant en conséquence le prix du m3 s’en verra diminué.
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ISOARD Didier